Javert, l'homme sous l'uniforme de Pierre Sarrasin
Bonjour, je remercie babelio et Kobo France@Kobo_Fr pour l’envoi de cet ebook.
L’histoire : Javert est le personnage maudit du plus sublime et fameux roman de Victor Hugo, Les Misérables. Le visage toujours à moitié dissimulé sous son chapeau haut-de-forme et le col de son long pardessus noir, Javert semble inaccessible au commun des mortels.
Mais sous ses abords rugueux et sa dureté apparente, qui est-il réellement ? Dans un XIXe siècle où règnent encore la misère et le crime, plongez dans l’enfance de Javert, laissez vous happer par ses premiers émois de jeune homme et découvrez enfin que sous l’uniforme de l’énigmatique policier, se cache un cœur qui ne demande qu’à battre la chamade…
Mon avis : Ce roman aurait aussi bien pu se nommer Javert né sous une mauvaise étoile.
Le malheur de cet enfant né d’une mère cantinière au bagne et de père inconnu, qui grandit sans affection, sans joie est propre à nous émouvoir, à éveiller la pitié. Alors quand ce jeune homme que tout le monde voit comme quelqu’un de froid et dur, se surprend à éprouver des sentiments dont il n’a jamais même entendu parler, on s’émeut avec lui. Mais ce n’est qu’un éclair de bonheur, la vie a vite fait de chasser de lui cette éclaircie.
On pleure avec lui, ce cœur doublement brisé par la femme qu’il aime comme un fou et la perte de son chien qui a été jusqu’ici son seul bonheur.
Et voilà que l’auteur nous bascule 15 ans plus tard, on y trouve notre héros rongé par le chagrin, policier encore plus acharné, toujours aussi intègre cherchant la mort, jusqu’à ce qu’une rencontre ne lui redonne espoir. Par contre cette partie ne m’a pas emporté, trop de temps est passé, l’empathie ressentie ne se réinstalle pas vraiment même si sa quête de la jeune fille inspire la pitié, c’est loin de ce que j’ai ressenti dans la première partie.
Peut-être aussi, parce que trop de personnages des Misérables se greffent à ce roman. Ce sont les personnages des misérables sans l’être on retrouve les noms des personnages, mais ils n’ont rien à voir, leurs situations sont totalement différentes et même si dès le début je m’étais dit que je devais me détacher du roman principal, il y a dans cette deuxième partie trop de références cela m’a dérangé. Et le final a été une vraie déception, cette situation est vraiment trop indigne des Misérables.
Pour quelqu’un n’ayant pas lu Les Misérables, c’est un roman sympathique d’autant plus que Pierre Sarrasin a une belle plume, quel plaisir de retrouver du passé simple ou du subjonctif comme dans les livres d’antan.