Les choses qu'on ne dit pas d'Yves Duteil
Bonjour aujourd’hui, je viens vous parler d’un livre reçu dans le cadre de l’opération masse critique non-fiction de Babelio. Merci au site et aux éditions Archipoche pour l’envoi de « Les choses qu’on ne dit pas » d’Yves Duteil.
" Lorsque j'ai commencé à composer ces lettres, je n'appréhendais pas la route intérieure qu'elles allaient tracer, le bonheur que j'allais éprouver à dire les rencontres, les êtres, les événements qu'elles évoquent, les souvenirs qu'elles font renaître. Je ne concevais pas encore le plaisir de s'adresser d'égal à égal à la Terre, la Musique, Dieu ou la Politique... Et, surtout, je ne savais pas encore que cette mosaïque serait le portrait d'une vie.
Georges Brassens, Barbara, Raymond Devos, Barjavel, Renaud, Alfred Dreyfus, ma mère trop tôt disparue, mon petit-fils et, bien sûr, ma chère Noëlle. On ne dit pas assez aux gens qu'on aime qu'on les aime... Peut-être n'est-il jamais trop tard pour mettre des mots sur l'essentiel ?" Y D.
Inutile de présenter l’auteur quelle que soit la génération tout le monde à déjà au moins entendu « prendre un enfant par la main »
Il faut préciser que c’est une réédition augmentée d’un ouvrage paru il y a 16 ans.
Yves Duteil comme moi à la nostalgie des lettres qu’on s’échangeait naguère. Du plaisir de reconnaître ou non l’écriture sur une enveloppe, du bonheur de la surprise quand on la trouvait dans la boite, du suspense au moment de découvrir les mots qu’elle comportait. Parce que souvent, on osait y déposer « les mots qu’on ne dit pas » que la pudeur nous fait taire face à la personne en chair et en os.
J’ai pris énormément de plaisir à découvrir ces lettres entre deux occupations bien moins drôles (le casse-tête du remplissage de cartons quand on a bien trop de livres). Une pause agréable et poétique.
J’aime beaucoup la façon dont ce Monsieur manie les mots.
Certaines lettres m’ont fait pleurer comme celle écrite à ses parents, d’autres pudiques m’ont émues particulièrement l’échange avec sa fille.
J’ai aimé aussi le courage de certaines, il défend ses idées et ceux qu’il aime avec droiture et conviction, son hommage à une inconnue aussi est émouvant. Bien sûr, il y a aussi des lettres qui sont autant de déclarations d’amour à ses condisciples : Barbara, Brassens, Renaud, Vigneault.
Il aborde à travers ses lettres bien des sujets, l’adoption, la guerre, la médecine, la musique, la langue française, et même Dieu.
Une lettre qui m’a étonnée et fait rire, c’est sa déclaration d’amour au chocolat rédigée de façon plutôt coquine.
Un livre très agréable à lire, ou d’un bloc, ou bien comme moi par petits morceaux, comme une pause de douceur.
N’y cherchez pas une biographie juste un voyage, sans fil conducteur autre que des pensées et rencontres dévoilées au gré des envies de l’auteur.
Je suis très contente d’avoir découvert ce livre et je vous le recommande si comme lui et moi, vous aimez la langue française.