No Name Bay de Russel Heath
Bonjour, dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Mera que je remercie encore, j’ai eu le plaisir de lire « No name bay » de Russel Heath.
« Alors que Rinn s’éloigne discrètement des lieux d’un sabotage pour se réfugier dans la forêt, il ignore qu’un homme est sur le point de mourir. Lorsque son ancienne compagne, Kit Olinsky, une militante écologiste, est accusée puis arrêtée pour le meurtre, il découvre que les preuves contre elle sont accablantes. Mais l’incarcération de Kit semble arranger un sénateur local corrompu qui, désormais débarrassé d’elle, peut se tracer un chemin jusqu’au poste de gouverneur. Lorsque celle-ci est libérée sous caution, elle est plus déterminée que jamais à faire tout ce qui est en son pouvoir pour rétablir son nom et arrêter la mécanique implacable et destructrice, qui une fois lancée semble vouloir tout écraser sur son passage. Rongé par la culpabilité d’avoir laissé des preuves l’ayant incriminée, Rinn décide de laisser derrière lui sa vie isolée dans les montagnes pour lui venir en aide. Il est prêt à tout sacrifier pour sauver Kit ; mais, ce qu’elle va lui révéler bouleversera sa vie à jamais.
Ils étaient amis autrefois. Ils se battaient côte à côte pour défendre des causes justes. Depuis, tous les trois ont emprunté des chemins très différents, sans retour en arrière possible. Et lorsqu’on a déjà commis le pire, que peut-on craindre d’autre ? »
Un polar écolo/politique qui se déroule à un rythme intense, l’auteur ne nous laisse pas souffler un instant on va de rebondissement en rebondissement.
J’ai beaucoup apprécié cet affrontement dans les hautes sphères politiques des USA. L’immersion dans les milieux politiques et Lobbyistes est intense.
On sent bien que l’auteur sait de quoi il parle, lui qui a vécu en solitaire entre autres en Alaska qui est le cœur de ce roman.
Il a des réparties qui m’ont fait rire « Bon sang, dit-il en se tournant vers Rinn, ne discute jamais avec des idiots. Ils te rabaissent à leur niveau, et t’écrasent par leur expérience. »
Certains trouvent qu’il y a trop de personnages et que ça rend le suivi compliqué, je n’ai pas trouvé une fois passées les premières pages, je suis bien rentrée dedans bien sûr cela demande un peu de concentration, mais ce sont justement ces personnages qui donnent vie au roman.
J’ai éprouvé beaucoup de sympathie pour le personnage de Rinn celui que je préfère, celui que je trouve le plus « droit dans ses bottes » je suppose que l’auteur lui à donné beaucoup de lui.
Un roman très fort sur la question des Amérindiens (peuple qui m’a toujours attiré) et de « leur terre » de leur culture, aussi sur la politique et les lobbys. Des mondes qui se côtoient, louvoient, s’accommodent et se déchirent au gré de leurs intérêts du jour. Un monde où rien ne compte, où tout est permis tant que l’on gagne sans se faire pincer. Le règne du faux et de l’hypocrisie.
J’ai aimé ses personnages ou personne n’est tout blanc ni tout noir, les « gentils » ont aussi leurs casseroles, et les « méchants » certains côtés humains parfois. Tous entraînés dans la spirale infernale de la vie.
Pour en finir avec ce roman que je recommande à ceux que le côté immersion en politique ne rebute pas, je vais vous partager une citation de ce livre.
« Si vous saviez vivre de la forêt, vous n’aviez pas besoin de vous conformer au système. Et en vivant hors réseau, hors des sentiers battus, vous ne vous rendiez pas complice des crimes commis par le reste du monde. »