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Badge Critiques à la Une 10 chroniques de livre

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Bonjour, aujourd’hui, c’est d’un polar bien noir dont je viens vous parler, « Quai des disparus » de Jean-Paul Le Denmat est sorti au mois de septembre aux éditions Palémon.

 

« Alors qu'il a été muté au commissariat de Lille, Ludovic Le Maoût reçoit la visite d'une ancienne connaissance nantaise, dont le fils a été retrouvé mort dans la Loire. La mère du jeune homme ne croit pas à la thèse de l'accident. D'autant qu'au cours des mois précédents, plusieurs noyades énigmatiques ont été signalées aux abords de l'île de Nantes. Parallèlement à cette affaire, une fosse commune est découverte dans une carrière de Calais.
Les corps des victimes – des migrants, dont la disparition n'est jamais signalée – présentent des traces laissant craindre un trafic d'organes. Deux enquêtes apparemment sans lien, mais qui vont entraîner Le Maoût sur la piste de trafiquants sans âme, des vampires du XXIe siècle prêts à tout pour toucher du doigt l'éternité. »

Les éditions Palémon, j’aime beaucoup elles situent leurs actions dans des périmètres bien définis ce qui je trouve les rends encore plus réalistes. C’est en quelque sorte la phase noire du roman de terroir.
Ce livre est le 4e à mettre en scène les aventures du Capitaine Ludovic Le Maoût, qui vient de quitter la Bretagne pour le nord.Le fait de ne pas avoir lu les 3 premiers ne m’a pas fait défaut même si j’aurai aimé en connaître plus sur ce flic largement blessé par la vie (voilà, je vais être obligé d’acquérir les précédents.), cela n’a à aucun moment dérangé ma lecture.
Dans cet opus, l’auteur nous plonge avec talent dans la noirceur de l’âme humaine et de notre société. Et pourtant, les protagonistes sont tout en finesse, même les pires personnages ont un petit quelque chose, une faille qui même si elle n’excuse pas les rend tout de même humains.
C’est un pavé que j’ai lu d’un seul souffle, entre dégoût, peur, révolte et chagrin. L’auteur nous attrape dès le départ et ne nous relâche pas avant la dernière page ne laissant que très peu de place à l’espoir.
Même si dès le départ, on sait bien qui le capitaine doit combattre, on passe une grande partie du livre à chercher qui il est vraiment ; et ensuite quelle bêtise va-t-il commettre pour se trahir.
L’auteur joue au chat et à la souris avec nous comme les héros.
Un roman très immersif qui fait presque trop réaliste, j’avais parfois l’impression qu’il n’y avait pas que de la fiction tellement les personnages sont réalistes, les situations bien décrites, une plongée au cœur de la manipulation, la faiblesse et la lâcheté, où l’intelligence est mise au service du mal.
À lire absolument si vous êtes fans de romans noirs.
Je suis ravie d’avoir découvert cet auteur. Et vous, avez vous déjà lu Jean-Paul Le Denmat ?

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