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Toqués de Géraldine Favard
Bonjour aujourd'hui je vous propose de découvrir "Toqués" de Géraldine Favard paru en décembre aux éditions Ex Aequo.
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« Il y a un banc posé tout au bout de cette allée qui ne mène nulle part sauf à ce banc ».
Marie aime la mer, adore ses enfants et dessine avec bonheur. Et puis un jour, elle rencontre Alex qu’elle attendait depuis toujours. C’est un solitaire. À dessein. Marie apprendra vite pourquoi cet homme magnifique s’isole. Volontairement.
Qu’importe, Marie l’esquisse et Alex se laisse croquer avec passion. Jusqu’à ce que l’un ou l’autre ne puisse plus le supporter.»
Toqués est un roman hors norme, ce n’est pas du tout à cette forme d’écriture que je m’attendais en lisant le résumé.
Je pensais lire un roman comme beaucoup d’autres, mais Géraldine Favard en a décidé autrement, elle nous présente son histoire par petite touche, ce pourrait presque être un roman épistolaire, Marie s’adresse à moi, me raconte son ressenti avec des incursions dans son passé.
À tel point que je me suis sentie très proche de Marie comme si c’était une amie de longue date.
Souvent, les auteurs souhaitent que l’on s’identifie au héros, là ce n’est pas le cas, on garde une distance en la regardant évoluer, par contre j’ai éprouvé énormément de tendresse pour cette femme folle d’amour pour Alex, mais en même temps lucide, qui décide de l’aimer tel qu’il est avec la distance qu’il leur impose et surtout malgré et avec « Ça ».
Une femme forte et fragile à la fois, mais qui cache ses fragilités même au lecteur, on devine sa souffrance malgré ses « même pas mal ».
Alex est fragilisé par « ça » au point d’avoir barricadé son cœur pour éviter de souffrir et de faire souffrir, « ça » est un sujet rarement évoqué dans les romans et quand il l’est, c’est rarement de cette façon et j’ai apprécié le regard de l’auteur.
Par contre j’ai un petit reproche à faire, c’est la crudité de certaines scènes pour moi, elles n’étaient pas nécessaires, mais d’un autre côté ça plaît à d’autres personnes. Alors si vous n’aimez pas, je préfère prévenir. En-dehors de ce côté sexualisé, c’est un roman profondément romantique qui laisse une trace, 3 jours que je l’ai terminé et pourtant, il flotte encore autour de moi.
Sans oublier la couverture qui est superbe beaucoup plus que sur l’image qui ne rend pas toute sa beauté.
Je remercie infiniment Babelio et les éditions Ex Aequo pour me l’avoir offert dans le cadre de la masse critique de janvier, c’est pour moi une découverte extrêmement plaisante.