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Badge Critiques à la Une 10 chroniques de livre

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Bonjour, aujourd’hui, je vous présente un livre que je n’ai pas encore vu circuler « le syndrome d’Adrastée » de Lorant Fielder.

 

« Samantha Mitchell se considère comme une invisible, une simple femme de ménage. À 59 ans, elle profitera dans quelques mois d’une retraite bien méritée. Le destin en décide autrement lorsque le cancer la condamne à mort.
Ne jouit-on pas de toutes les libertés en apprenant sa fin prochaine ? Cette femme dure au mal encaisse avec stoïcisme depuis des années les sévices des hommes qu’elle a croisés.
Samantha se révolte ! Elle choisit d’utiliser le peu de temps qui lui reste pour se dresser contre les féminicides et les violences faites aux personnes vulnérables. L’accumulation d’une colère sourde, enfouie au plus profond d’elle depuis des décennies, la guidera dans une fuite en avant désespérée.
Elle exploitera le goût des médias pour le sensationnel afin de porter un message propre à sauver des vies. Parviendra-t-elle à mettre en œuvre son terrible projet jusqu’à son aboutissement ? Samantha Mitchell transcendera-t-elle enfin la fatalité au service de sa cause ? »

 Il y a quelques années, Patricia Kaas chantait « Et s’il ne nous restait plus qu’une semaine à vivre ».
Vous vous êtes peut-être déjà posé la question, en tout cas moi oui.
Samantha Mitchell, elle ne se l’était pas posé, mais quand du jour au lendemain, on lui dit que le cancer la condamne à très court terme, la réponse s’impose en elle, plus forte que tout, plus forte que la raison, plus forte que son éducation. Comme une justification de tout ce que la vie lui a fait baver, une façon à « l’invisible » de partir dans la lumière, un vengeance de celle qui n’a que trop subit.
C’est un livre dérangeant parce qu’on ne sait l’approuver, mais on ne sait pas non plus la désapprouver. J’ai ressenti une immense pitié pour cette femme sur laquelle la vie s’acharne en même temps elle est tellement dure que j’ai eu du mal à m’attacher à elle vraiment.
Celle que je n’ai pas aimée ni réussie à cerner, c’est son amie Sabine, je n’ai pas trouvé le personnage très crédible et surtout très lâche.
Beaucoup de questions de société sont posées dans ce livre, la justice et la protection des faibles, les médias, la précarité, les cités, le pouvoir de l’argent, etc.
Un très bon livre bien écrit avec un vocabulaire juste, des scènes réalistes, mais sans voyeurisme, qui vous laisse un poids sur l’estomac qu’il va me falloir un petit moment pour digérer.
370 pages qui vous retournent, vous secouent, vous chamboulent.

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