Peindre la pluie en couleurs d'Aurélie Tramier
Bonjour, grâce à Netgalley et audiolib j’ai eu le bonheur d’écouter « Peindre la pluie en couleur » d’Aurélie Tramier.
C’est un roman choral, on y suit alternativement Morgane 36 ans directrice de crèche, célibataire, sans enfant. Et Eliott, son neveu.
Après un prologue assez énigmatique, 18 ans, plus tôt, on démarre sur une scène tragique. Eliott, 10 ans et sa petite sœur Léa apprennent l’accident de voiture mortel de leurs parents. Avant de mourir Émilie, leur maman a eu le temps de les confier à Morgane.
Les enfants en plus de leur chagrin vont devoir s’adapter chez une tante maniaque et triste.
Morgane va devoir faire de la place à ces enfants, alors qu’elle n’a aucune confiance en elle et que sa mère lui mène la guerre pour récupérer ses petits-enfants.
Que ce livre est émouvant, triste et doux à la fois. Des sujets graves y sont évoqués. La mort de parents, mais ces parents-là étaient aussi les enfants de leurs propres parents. Les non-dits, la rancœur, la maladie, le pardon, et d’autres sujets graves que je ne vous révélerai pas pour ne pas vous gâcher la découverte.
Avec de tels éléments Aurélie Tramier aurait pu écrire un roman triste et lourd, mais non il est lumineux. Parce qu’au-dessus des nuages, il fait clair.
La fraîcheur de Léa laisse souffler un vent de légèreté à travers les pages de ce roman, et puis il y a Jean-Michel le croque-mort philosophe mélomane qui croque plutôt la vie, celui-là malgré son second rôle est une pièce essentielle qui apporte sa lumière, tout comme la chouette et la gentille fée Viviane.
Eliott est particulièrement attachant avec sa tête toute cassée comme il le dit, sa force malgré son chagrin sa volonté de protéger sa petite sœur, ses réactions d’enfant de son âge qui petit à petit mûri et apprend à voir au-delà des apparences. j’ai énormément aimé cet enfant et le fait que l’auteur malgré le deuil lui donne cette capacité de résilience.
Et puis on a Morgane, alors elle, qu’est ce qu’elle m'a fait pleurer ! J’ai eu l’impression de vivre dans sa tête, j’avais envie de la consoler de la rassurer. Cette femme qu’on a brisée à peine sortie de l’enfance et à qui on n'a pas appris à s’aimer. Une enfant mal aimée à qui on a brisé les ailes déjà bien fragiles. Elle est devenue une femme triste qui s’est forgé une carapace, qui veut se persuader que plus rien ne peut l’atteindre et surtout qu’en-dehors de sa sœur elle ne peut aimer.
Et pourtant, Eliott et Léa sont bien capables de la délester de cette carapace.
Quel bonheur de la voir s’épanouir et briser ses chaînes.
Un roman qui peut-être comme moi vous fera pleurer, mais aussi sourire à travers vos larmes parce que oui, malgré tout, la vie peut être belle.
Il suffit d’un arc-en-ciel pour peindre la pluie en couleur.
La lecture de Sophie Frison et Quentin Minon sont tout simplement parfaites, j'en ai oublié que ce n'était pas moi qui lisais.
Merci Aurélie Tramier, je vous avais déjà lu, et décidément, j’aime votre sensibilité et votre plume.
Merci à #netgalleyfrance et #audiolib
Pour en savoir plus sur l'auteure
Sur ce blog : La flamme et le papillon
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