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Badge Critiques à la Une 10 chroniques de livre

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Bonjour, grâce à NetGalley et Audiolib, je viens d’écouter «  Une nuit particulière » de Grégoire Delacourt.

 

 

Un soir dans Paris une femme au sortir d’un groupe de parole aborde un homme sur le trottoir, son mari vient de la quitter elle ne veut pas rentrer dans son appartement vide, elle lui demande de l’emmener. C’est cette nuit-là que l’auteur nous dévoile.

 Bouleversant est le seul mot qui me vient à l’esprit, mais je suppose qu’il ne vous suffira pas.
Alors je pourrais aussi vous dire tendre et cruel, doux et triste, mêlant à la fois le désespoir, et la vie qui continue envers et contre tous. Tragique comme les opéras qui ont bercé Simeone.
Il y a tellement de sentiments qui m’ont traversé le long de cette écoute, tellement d’images de musiques qui jalonne cette nuit-là, de sons et d’odeurs, mais aussi d’émotions, d’empathie pour ces personnages.

Grégoire Delacourt nous parle ici d’Amour avec un grand A, celui qui balaye tout sur son passage, celui qui façonne une vie, qui vous colle à la peau, dont on ne peut, ne veut se défaire.
Mais aussi de l’amour filial qui vous construit, mais peut aussi vous briser.

 Cette nuit particulière est raconté d’abord du point de vue d’Aurore, son mari la quitte cette nuit, elle ne peut, ne veut rentrer chez elle, elle est vide comme l’appartement qui l’attend, vide de ce qui faisait sa vie depuis 30 ans, vide de cet homme qui a pris toute la place dans son cœur et la brise en partant. Parce que partir, c’est sûrement mourir un peu, mais aussi briser, détruire.
Alors ce soir-là, elle veut qu’on l’aime encore une fois avant de n’être plus personne et c’est Simeone qu’elle choisit.
Et lui cet homme perdu pour d’autres raisons, celui qui venait à la séance suivante de ce groupe décide de l’emmener pour une nuit hors du temps, une nuit libératrice.
La deuxième partie est racontée de son point de vue, c’est la même sans être tout à fait pareil.
Alors, oui, certains mots sont crus et moi qui déteste la vulgarité ça ne m’a absolument pas dérangé, parce qu’ils ont leur place dans cette nuit noire.
C’est une écriture cinématographique, d’ailleurs, la couverture m’a de suite fait penser à Romy, ce qui a attiré mon regard. L’auteur y fait en effet référence quand la mère d’Aurore un matin lui dit que « Sissi est morte pour de vrai ». C’est un livre qui aurait pu être tourné par Sautet ou Truffaut s’ils étaient encore de ce monde.
C’est aussi ce que j’ai aimé dans ce livre, un côté nostalgique, un Paris qui n’existe plus, des musiques qui m’ont touchés, une atmosphère. Et un passé simple devenu si rare.
Je n'avais pas vraiment vu venir la fin, et surtout la révélation, c'est comme certains livres ou films on a envie de relire pour voir les indices que l'on avait loupé.
Je pense que pour ressentir ce roman à fond, il faut avoir un certain âge, un vécu, je doute, mais je fais peut-être erreur que des jeunes adultes en sentent toute la poésie.

Pour ce qui est de la lecture, j’ai tout de suite accroché à la voix de Charles Morillon qui est parfaite pour Simeone, par contre au départ, j’ai eu du mal avec celle de Catherine Creux, je trouvais qu’elle manquait de colère, et ensuite, j’ai compris et en fait elle est parfaitement en adéquation avec le personnage.

Vraiment, un superbe livre a écouté un coup de cœur pour moi.


 

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