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 Bonjour, je vous propose un SP du livre de Marina Carrieu sortie cette semaine : « Le regarder en face », je remercie l’éditeur : Évasion Éditions de m’avoir confié ce livre.

 

L’histoire : "Son esprit vagabonda et s'égara loin dans ses souvenirs. Ses ébats récents, les insultes, sa première fois... Les coups, les humiliations, l'incendie, ses cicatrices, sa laideur..." Quand le passé forge un présent sans bonheur, que les regards dévisagent ou se détournent, que l'isolement s'impose peu à peu et que les confidences atroces d'une amie contraignent à taire les sentiments éprouvés pour elle, il ne reste guère de choix. Pour Eliott, trentenaire défiguré et harcelé dans l'enfance pour son physique, la rage et la frustration grandissent ; le sport et les prostituées s'imposent comme exutoires. Jusqu'au jour où il sauve Amy. Que feriez-vous si vous rencontriez les bourreaux de votre passé ?

Mon avis : La couverture est sombre le résumé aussi, ma curiosité était éveillée, mais ma peur aussi, j’avais peur d’être bien trop chahutée par des scènes trop fortes. Mais la curiosité n’étant pas un vilain défaut surtout en matière littéraire, j’ai franchi le pas. Grand bien m’en a pris.

 Le livre commence par un Prologe la vue de l’auteur sur les victimes de traumatismes et les choix qu’ils ont à faire ou subir pour s’en sortir :

« Entre ces deux alternatives que sont le pardon ou le châtiment pourtant, le vide et l’immobilisme.Choisir la première ou la seconde ne saurait admettre de jugement. La décision ne dépend en effet d’aucune volonté consciente, mais bien des tripes qui s’expriment.
Chacun agira pour le mieux, pour soi, pour se sauver, survivre, s’affranchir, respirer, avancer, et saisira les opportunités offertes pour reprendre les rênes bien en mains, quel qu’en soit le prix… »

Le ton est donné pas de jugement, mais juste un regard bienveillant et compréhensif sur la souffrance d’autrui.
Le début sonne comme un film Hitchockien une simple cloche qui sonne la sortie des cours vous retient la respiration avant de vous ne sachiez pourquoi tant la description est digne d’un film noir : « …les branches du chêne de la place centrale comptèrent de nouveaux parasites bruyants ayant abandonné le ciel ! Et le moindre banc, tronc ou grillage, se para d’une ombre étrange et mouvante  !
Mais dans quelques minutes, à seize heures, un événement quotidien contraindrait les volatiles sombres à rejoindre les toits ensoleillés. Une nuée d’enfants débordant d’énergie les pourchasserait jusqu’à épuisement.
La sonnerie de l’école élémentaire retentit avec effroi. Les oiseaux écarquillèrent leurs yeux et frémirent.
Le portail gris de l’enceinte grinça, Les ailes battirent lourdement la poussière.
Un flot d’élèves se déversa bruyamment et les corbeaux s’envolèrent maladroitement avant d’être piétinés ! Ils se réfugièrent aussitôt sur les hauteurs, à l’abri… Certains croassèrent, d’autres se terrèrent sous les tuiles, … »

Le décor est planté, on est loin de la romance avec l’irrésistible Highlander.
Directement, l’auteur nous plonge dans l’action avec le calvaire d’Eliott, la méchanceté gratuite des enfants de son école. Mais sans jamais en rajouter pas de descriptions intolérables juste ce qu’il faut pour qu’on ait mal avec lui.J’ai aimé ce personnage tout de suite, malgré sa colère, sa haine des autres et aussi grâce à sa tendresse pour Moira sa collègue dont il est le confident. J’avais envie de le protéger d’Amy venue infliger la dernière blessure celle de trop. Je croisais les doigts pour qu’il s’en sorte qu’il trouve enfin sa part de bonheur, à chaque page, je frémissais de peur de le voir exploser.
Si Eliott malgré sa douleur incarne une force, Moira est celle qu’il faut protéger, celle que les blessures de l’enfance n’ont pas endurci, mais fragilisé, celle qui s’accroche à sa bouée de sauvetage, le sentiment qu’elle éprouve pour Eliott à qui elle veut donner le rôle du sauveur.
Mais le plus fort n’est pas forcément celui qui le croit.
Et puis il y a Amy qui a voulu mourir et qui entre dans leur vie par effraction, celle qu’on voudrait détester, mais à laquelle on finit par s’attacher.Le livre m’a happé, je voulais tellement les voir s’en sortir, savoir s’ils seraient capables de croire encore au bonheur.

Peut-on encore après le harcèlement, après des années de mépris et de méchanceté gratuite, retrouver le goût de la paix, surtout quand le destin pose sur votre chemin, une possibilité de prendre une revanche ?
Un enfant torturé devient-il à son tour forcément un tortionnaire ?
Une petite fille victime d’inceste, peut-elle un jour tourner la page pour vivre une vie de femme sans peur ni dégoût ?
Ce sont les questions que pose ce roman. Pour nos protagonistes, lisez ce roman et vous saurez la solution choisie par l’auteur.Vous ne vous ennuierez pas une seconde, il n’y a pas un seul temps mort, pas de scènes inutiles. Tout est à sa place pour vous faire passer un moment hors du temps à frémir avec ces héros.
Marina Carrieu est vraiment une auteur à découvrir, je suis contente d’avoir surpassé ma peur et d’être entrée dans son univers.

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